Un coup de vent et tout fout le camp

FINISTÈRE

11/3/20232 min read

Dans le Finistère, nous avons pris cher avec cette dernière tempête. Nous n’allons pas faire ici l’étalage des malheurs et des désespoirs de certaines personnes qui contemplent encore à cette heure l’étendue de leur désastre personnel. Espérons qu’une certaine solidarité locale va se mettre en marche pour minimiser l’étendue des dégâts individuels. Certains attendent la visite de Macron à Plougastel comme si ce dernier était le représentant de la providence bienfaitrice.


Ce qui nous étonne le plus dans ce drame, c’est la fermeture générale des commerces. Pas d’électricité, pas d’activité ; on meurt donc sur place. Aucun ne s’est mis à l’ancienne mode, c’est-à-dire vendre des marchandises contre du vrai argent (billet de banque) sans passer par le contrôle constant du racket fiscal de la caisse. Seuls deux commerçants (un tabac et une épicerie) à Plougastel ont donné le ton de la résilience. Le client non pourvu de liquide s’est contenté de regarder les autres malins acheter des trucs sous sa barbe d’ilote numérique. Retiendra-t-il cette leçon élémentaire de survie pour la prochaine fois ? Anticipera-t-il le drame futur que promet la monnaie numérique exclusive et conditionnée par les préceptes du crédit social ?


Nous ne dirons rien sur tous ces jeunes qui, le portable en l’air, cherchaient désespérément du réseau. Leurs vies apparemment dépendent exclusivement du flux de données que gère le smartphone. Si on compare les situations, le drame de certains perdreaux de l’année est bien relatif. Entre celui qui vient de perdre son outil de travail, le fruit de ses sacrifices et celui qui ne peut envoyer son dernier selfie dans le monde virtuel, les malheurs sont bien différents. L’impact est réel pour les uns, fictif pour les autres. À chacun son drame.


La grande question est de savoir quand la France choisira comme la Suisse d’enterrer ses lignes ? Le faire coûte 7 fois plus cher, mais dans ce calcul de base, les gus ne prennent pas en compte les pertes d’exploitation et des marchandises que subissent les entreprises et les particuliers lorsqu’ils sont privés d’électricité à l’issue d’un événement climatique extrême (tempête, neige, blizzard etc...). En attendant, nous venons de voir que les DICRIM locaux n’ont guère fonctionné.