Qui pense vraiment aux pauvres ?

NATIONAL

7/19/20232 min read

Tous les partis politiques et le gouvernement font des allégations bien pompeuses pour soutenir tous les économiquement faibles, mais dans l’acte, rien de substantiel. Quelques subsides sont donnés symboliquement pour marquer le coup, mais la source du problème est lamentablement et sciemment ignorée. Les gueux se font matraquer de toute part et ils sont les seuls dans la détresse.

L’inflation générale, la magouille sur l’énergie, les zones ZFE, la stagnation des petits salaires, le massacre de tous les segments sociaux, toute cette privatisation à but spoliateur, tous ces facteurs impactent directement les petites gens. On peut dire que ce sont eux exclusivement qui pâtissent de tous les dérives actuelles.

Les autres, même les modestes continuent leur bonhomme de chemin, certes en râlant sur la baisse de leur niveau de vie, mais ils ne sont pas encore dans les épreuves de la survie. Ils ne s’inquiètent même pas sur l’Holodomor foncier, sur le monde merveilleux des restrictions environnementales à but extorqueur et sur l’armada fiscale écologiste qui vont s’abattre sur eux. Les fonds de pensions lorgnent sur leur assurance vie, la BCE les menace de ponctionner leur capital, mais rien ne les alarme outre-mesure. Ils ont adopté la philosophie de la chute qui exprime « Jusque là, tout va bien ». À un moment donné, la réalité de la surface du sol les verra s’écrabouiller comme les bouses qu’ils sont.

Oui, jusque là tout va bien. Le tissu économique ferme ses enseignes, arrête ses productions et malgré la traversée de la rue pour retrouver du travail, l’embauche est bien malingre. Toutes les aides sociales sont désormais sous conditions drastiques. La durée des indemnités (chômage, maladie …) est amputée. Mais jusque là tout va bien. Les voyagistes et les organisations touristiques nous annoncent fièrement qu’après un remplissage exceptionnel au Printemps, ils ont déjà clôturé la saison estivale. Ce n’est pas un signe flagrant de la paupérisation de la population. Au mois de Mai, nous avons vu les kilomètres de bouchon (970 km) lors des ponts. L’essence et les péages ne sont pas chers en fin de compte, puisque des millions d’automobilistes se sont trouvés prisonniers comme des rats sur les autoroutes. Ce déni de vérité, ce refus de voir la vague délétère arriver sur eux est assez inquiétant. On peut se demander s’il y a la lumière à tous les étages. On sait à ce jour, que beaucoup font les kékés des plages en usant des crédits à la consommation. Depuis le début de l’inflation suite au délire énergétique, ces crédits très usuraires ont augmenté de 7,7 %.

Alors, ou sont donc les pauvres, ceux qui sautent un repas sur deux, ceux qui au 10 du mois sont raides comme une trique, ceux qui sont mal logés, ceux qui ne peuvent s’offrir un moment de culture ou de détente à l’extérieur de leur taudis, ceux qui tremblent de peur de tomber en panne avec leur véhicule faute de pouvoir payer la réparation, ceux qui sont bannis des villes ZFE à cause de ce véhicule décrépi, ceux qui sont méprisés par l’arrogance des autres qui ne sont pourtant qu’un tantinet au-dessus d’eux ?

Depuis que le socialisme s’est installé en père pénard en France, la pauvreté n’a cessé d’augmenter. Et tous les partis politiques en place depuis 40 ans ont participé activement à ce désastre. Ils ont beau déclamer des intentions correctives, l’austérité générale est le fruit de leur gestion oligarchique. D’ailleurs, ils ne font plus illusion. 50 % des électeurs ne votent plus, résignés d’être constamment enfumés par la coterie politique. Cette dernière, pour cacher le chaos social qu’elle a engendré, agite dans tous les sens les divers drapeaux du wokisme. Méthode Houdini, on fait diversion.

Localement, nous avons mis en place des réseaux de solidarité, mais ils ne font pas carton plein. On peut même dire qu’ils sont snobés. Là encore, la gauche tient non pas le haut du pavé mais bien le bas du fossé. L’égoïsme du droitard n’est donc pas une légende. Dans l’acte, peu de personnes dans nos rangs s’investissent pour répondre à des demandes fondamentales de survie quotidienne. C’est dommageable à bien des égards. Au delà de l’empathie que nous devrions avoir en nous, nous laissons une plaine entière sociale aux gauchistes. Ne nous étonnons pas d’avoir si peu d’écho public compte tenu que nous n’apportons pas des solutions concrètes aux gens dans la précarité. Ces derniers n’écoutent que ceux qui les aident, qui leur apportent des solutions et des gestes pratiques. Ces infortunés soutiennent la main qui les assiste. Rien de plus normal. C’est la reconnaissance du ventre, une gratitude machinale. Leur raisonnement ne va pas plus loin. Nous ne sommes pas près de les conquérir avec nos seuls arguments volatils.