Pourquoi s’intéresser à l’Afrique ?
LIBRE EXPRESSION


Beaucoup s’intéressent à l’Afrique. Certains depuis longtemps.
Pour plein de raisons. Et nous allons continuer de nous y intéresser parce que nous pensons que les relations avec l’Afrique sont vitales pour nous et que nous refusons de voir l’Afrique comme on nous la présente habituellement dans les médias : continent de faim, de pauvreté, de guerres et de coups d’États incompréhensibles.
Nous, nous y intéressons parce que nous y travaillons pour certains d’entre nous. Nous y travaillons non pas comme acteur de « l’aide » au développement ou pas d’ailleurs, mais nous y travaillons pour y travailler, pour créer de la richesse. Nous n’avons pas de vision misérabiliste de l’Afrique et pensons que l’aide au développement doit cesser, aurait dû cesser depuis plusieurs dizaines d’années. En effet, malgré l’APD, les pays notamment de la zone CFA ne parviennent pas à sortir la partie disetteuse de la société de sa pauvreté à tel point qu’il faut se poser la question de savoir si l’APD, la gouvernance de la monnaie ne sont pas des raisons du maintien de ces pays dans le dénuement le plus total.
Nous pensons et nous voyons que l’Afrique, loin d’être un continent où ne sévit que le malheur, est une grande force démographique, une grande force humaine, jeune, pleine d’imagination. L’Afrique d’aujourd’hui ne ressemble à rien de l’Afrique de Grand-papa. Sa jeunesse nous connaît et les européens ignorent tout d’elle, de ses peuples, de son histoire, des dynamiques qui la traversent.
Nous nous y intéressons parce que ce qui se passe actuellement dans la bande Sahélienne et en Afrique centrale n’est que la résultante d’une histoire, de frustrations, d’arrogances et de mépris que nous avons documenté et que, dans l’indifférence générale nous avons signalé. LIEN
Nous sommes atterrés par le mépris historique que les administrations Françaises, les politiques et les médias montrent vis-à-vis des Africains en général. Atterrés, mais pas surpris car comment pourrait-il en être autrement quand ces mêmes acteurs méprisent leurs propres concitoyens, du moins ceux qui ne partagent pas leurs opinions ou manifestent tels les gilets jaunes ou ceux contre les pass nazitaires ?
Nous devons nous intéresser à l’Afrique parce que, quels que soient les soubresauts de l’histoire, nous vivons sous les mêmes fuseaux horaires, nous sommes des voisins, nous devrons commercer avec elle et le commerce ne repose que sur des relations humaines franches et entières.
Il faut s’intéresser à l’Afrique parce que c’est aussi notre histoire, quels que en soient les contours et les faces sombres ou lumineuses, l’histoire n’est jamais qu’une mosaïque d’évènements sur la durée et dans un grand espace.
A nous d’en donner les couleurs et la luminosité que nous souhaitons.