L’étrange réflexion de Mélenchon
L’aporie sur pattes folles
LIBRE EXPRESSION


« Le Mali au maliens, le Niger aux nigériens, le Burkina-Faso aux burkinabés », le syllogisme devrait finir par « la France aux français ». Et bien non, pour notre enfumeur national de première classe, la France est universelle. Il ne reconnaît pas le droit des peuples autochtones, «leur droit fondamental à refuser la destruction de leur intégrité en tant que peuples distincts, et à refuser la destruction de leurs valeurs culturelles et de leur identité ethnique » droit adopté le 13 septembre 2007 par l’Assemblée Générale de l'ONU. Nous savions de part ses grandes déclarations tonitruantes dont il a le secret que le chef des insoumis soumis est un adepte du kalergisme le plus primaire. Sa dernière déclaration prouve une fois encore que sa réflexion est compartimentée. Il n’y a aucun pont possible entre ses blocs doctrinaux, ce qui lui fait dire tout et son contraire sans bousculer la logique la plus élémentaire. Son cerveau est comme une boîte remplie de pièces de puzzle qui ne sortent jamais pour être assemblées et constituer une vue d’ensemble cohérente.
Ce que dit Jean-Lucky Luke ne va pas à la messe comme chacun sait, mais dénier outre le droit naturel celui international prouve qu’il est un dictateur en herbe du même acabit qu’Ursula vent de la haine.
Les observateurs objectifs s’étonnent toujours que ce personnage, malgré toutes ses trahisons et ses volte-faces idéologiques, reste une forte voix appréciée dans les milieux gauchistes. La crédulité de ses auditeurs est navrante. La dernière pirouette de Jeannot la truelle d’or (maître du janotisme de première catégorie) à propos des retraites devrait les offusquer au plus haut point. Pourtant, ils sont rentrés chez eux pantois à ruminer l’abandon officiel de la lutte sur ce thème.
Je veux bien être trahi une fois, mais pas deux. Hors ces pauvres bougres de la classe laborieuse subissent depuis 40 ans les frasques de cet édile qui ne cesse de parjurer les idéaux qu’il est sensé porter. Comment est-ce possible que cette récurrente acceptation populaire perdure ? Il y a des mystères dans la vie aussi insondables que ceux des couches chthoniennes gauchistes.
Les forces tranquilles gauchistes commencent à remettre en cause l’autorité de Jean-Lucky Luke qui trahit plus vite que Lepidus père. C’est dire l’infâme personnage. Il serait temps de se rendre compte qu’il n’est qu’un agent de la division mis précisément là pour obtenir cet effet fragmenteur.
Pour nous, gens affublés du titre de droitard, que Mélenchon se fasse dégager ou pas par les jeunes dents longues ne nous intéresse guère. Quand on voit la qualité des prétendants, on craint le pire pour l’avenir de la gauche. Jean-Lucky Luke a au moins pour lui la culture. Il en fait un très mauvais usage, mais il l’a. Parmi les postulants, nous n’avons pas encore identifié un qui se démarque par une certaine hauteur de vue, une certaine pertinence sociétale. Ils sont tous dans des vieux poncifs qui ont prouvé leurs errements et l’échec à la clef. Quant à leur nouvelle marotte civilisationnelle dégénérative, elle retombera comme un soufflet. Ils seront rattrapés par la force du réel. En attendant, ils nous font perdre du temps pour appréhender correctement les vraies problématiques de notre temps. De plus, ils créent des drames humains où le suicide est souvent la porte de sortie.
Il va bien falloir que ces masses laborieuses comprennent un jour que leur gauche actuelle n’est plus dans une lutte sociale, mais dans une lutte sociétale où la valeur « travail » traditionnelle, la valeur de la lutte des classes n’est plus prise en compte. Leur méprise est grande et ils paient actuellement le prix de ce renoncement. Il va falloir qu’elles se réveillent sur la réalité de ce qu’est réellement l’ancienne appellation « gauche caviar ». Cette dernière les abuse depuis 42 ans.
Je suis curieux de voir à la rentrée quelles seront les orientations prises par les fleurons de notre douarnerie locale. Que va ressortir de ces diverses caravanes et universités d’été qu’ils ont suivies avidement, parfois organisées ? Ce sera la surprise de la rentrée. Elle promet déjà des grands jours d’hilarité. Pour l’heure, nous savons que les syndicats prévoient des mobilisations les 13 octobre et 13 décembre. Elles s’inscrivent déjà dans le cadre européen, le cadre nourricier, le cadre de l’enfumage continental.
Rappelons simplement que le 13 Octobre est la grande journée « Tous résilients face aux risques » lien et le 13 Décembre est le lendemain de la Journée internationale de la neutralité. Sont-ce des hasards calendaires ?