Les prévisions du GIEC sont beaucoup plus politiques que scientifiques
Entretien avec Jacques Laurentie
ESCROLOGIE


Vous venez de publier “Climat de peur”, dénonçant l’alarmisme. Vous qualifieriez-vous de “climato-sceptique”?
Il est intéressant de noter que ce qualificatif de sceptique est aujourd’hui employé par une partie de la presse et certains intervenants scientifiques, pour dénigrer les personnes qui ont l’outrecuidance de s’interroger. Intéressant, car, et ce depuis des siècles, le doute est un des piliers de la science. En fait, le scepticisme est la meilleure des démarches scientifiques. Je me souviens que lorsque j’étais élève ingénieur, l’intégralité de nos professeurs nous enjoignaient à ne jamais faire confiance par défaut aux résultats d’un calcul ou d’une mesure. Qu’il fallait toujours avoir un doute à l’esprit, afin de cerner si le résultat auquel nous arrivions était cohérent, et si sa cause ne pouvait pas avoir d’autres raisons. Un ingénieur, un scientifique, se doit d’être par nature sceptique. Ne pas l’être revient à être dogmatique, à faire de la politique et non pas de la science. Ne pas l’être implique dans certains domaines, comme l’aéronautique ou le nucléaire, une prise de risque irresponsable.
De plus, la nature humaine étant ce qu’elle est, il n’est pas rare, malheureusement, que des scientifiques « bricolent » des données pour arriver à un but, souvent politique. Par exemple, le Climategate de 2009, qui a vu la publication de milliers d’emails de la part d’intervenants du GIEC, a démontré que des consignes étaient données pour orienter les résultats vers un réchauffement de nature anthropique, quitte pour cela à trafiquer des données ou écarter les études qui ne vont pas dans le sens voulu. Ces révélations quant au fonctionnement interne du GIEC aboutiront à la démission d’un de ses plus hauts cadres (Phil Jones, directeur du Climate Research Unit). Mais, depuis, rien n’a changé…
Alors, pour répondre sans détour à votre question, oui je me qualifie de sceptique et aussi de réaliste. Sceptique pour les raisons que je viens de vous donner, et réaliste afin de distinguer le dogmatisme ambiant avec la réalité des faits. C’est pour cela que le sous-titre de mon livre est : « De l’alarmisme aux faits ». Et, comme le rappelle le naturaliste et philosophe de Buffon : « La seule vraie science est la connaissance des faits. » Si les faits vous donnent tort, alors, votre science ne vaut rien. En l’occurrence, je démontre dans mon livre, me fondant sur des sources publiques et ouvertes, que de très nombreux faits donnent tort au GIEC.
On notera par ailleurs, que les climato-sceptiques sont soi-disant mis à l’index face au consensus qui serait de 97% quant aux théories du GIEC. Sauf, que ce consensus sur lequel pas grand monde Vosus’est interrogé, est un trucage fondé sur les travaux d’une doctorante qui a posé deux questions par emails à des chercheurs triés parmi ceux favorables à la thèse anthropique. Je consacre un chapitre du livre à ce fameux et fumeux consensus. En réalité il n’y a aucun consensus, même le tout dernier prix Nobel de physique, le Pr Clauseur, a vertement critiqué les rapports du GIEC, et a signé la lettre ouverte à l’ONU « There is no climate emergency », initié par l’association scientifique américaine CLINTEL, dont je suis aussi un des signataires pour la France.
Enfin, il y a un petit phénomène amusant qui s’empare depuis quelques mois des juges cathodiques à même de qualifier de climato-sceptiques les opposants au discours qu’il est convenu d’accepter sans réfléchir : en effet, comme je viens de vous l’expliquer le scepticisme est une démarche scientifique, ce qui n’est pas sans poser problème lorsque vous prétendez fonder vos politiques sur la science, dès lors, le terme, injurieux pour certains, de climato-sceptique, est maintenant de plus en plus remplacé par climato-denialiste. Ainsi, pour les thuriféraires de la cause alarmiste anthropique, nous (ceux osant s’interroger, voire contrôler les calculs) serions dans le déni. Cela pourrait être, comme je le disais, amusant, si cela n’était pas en fait pathétique…
Vous critiquez les prévisions du GIEC. Pourquoi?
Par ce qu’elles ont un caractère éminemment politique et peu scientifique !
Tout d’abord, voici ce que dit le GIEC lui-même dans ses rapporte : « Dans la recherche et la modélisation du climat, nous devons reconnaître que nous avons affaire à un système chaotique non linéaire couplé, et donc que la prédiction à long terme des états climatiques futurs n’est pas possible. », rapport AR3 -climate change- GIEC, chapitre 14.2.2.2. (page 774). Le GIEC nous propose donc des prévisions qualifiées d’impossible, et les législateurs construisent des politiques sur ces prévisions… il semble donc, logique, utile et nécessaire d’avoir un regard critique !
Ensuite, le GIEC (IPCC en anglais) est une émanation de l’ONU fondée en 1988, à la seule fin de permettre à l’Angleterre et aux USA de maîtriser les très puissants syndicats de mineurs. Dans les années 60 – 90, ces pays tiraient leur énergie électrique presque exclusivement de centrales alimentées par du charbon. Or, et l’on pourra se rapporter pour cela à la terrible grève de 1984 – 1985 en Angleterre, les syndicats de mineurs tenaient les Etats à la gorge. Dès lors, les gouvernements de Thatcher et Reagan souhaitant rééquilibrer le rapport de force initièrent une politique de transition vers le Nucléaire. Mais, à ces époques, le Nucléaire avait très mauvaise presse, de plus, l’incident de Tchernobyl en 1986, avait fini par enterrer toute possibilité de convaincre les populations. Que cela ne tienne, comme je l’explique dans mon livre, toute une campagne de communication a été mise en œuvre pour faire basculer les opinions publiques. Et, ces campagnes avaient comme barycentre le pouvoir nocif du CO2, massivement produit par le charbon, et pas par le Nucléaire… C’est là, l’origine de tout ce qui allait suivre. Mais une partie allait échapper aux fondateurs du GIEC, dont l’effondrement de l’URSS communiste à compter de 1989 qui allait donner naissance à de très puissants mouvements écologistes noyautés et pilotés par l’international communiste orphelin.
D’ailleurs, il est intéressant de noter que l’objet officiel du GIEC n’est absolument pas l’étude du climat d’une façon générale, mais bien une étude orientée… Ainsi son objet social est : « Il a pour mission d’évaluer, sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les risques liés au réchauffement climatique d’origine humaine. » Cette définition de sa mission implique donc de facto qu’il y a réchauffement climatique, et qu’il est d’origine humaine, puisque c’est ce que l’ONU demande d’étudier à cet organisme. Ce parti-pris n’est pas sans poser problème !
Personnellement j’ai commencé à me poser des questions au cours de l’année 2014, quand le gouvernement Ayraud a initié la mise en œuvre de la Taxe Carbone, appelée Contribution Climat-Énergie, on notera la coquetterie sémantique à appeler les taxes des « contributions ». En ces mêmes années, on a vu fleurir les notions de bilan carbone, d’objet bas-carbone, de décarbonation, etc. Et ce simultanément dans tous les pays occidentaux, il était évident que le mouvement avait été lancé depuis une même et unique source. En fait, cette focalisation sur le carbone, plus exactement le dioxyde de carbone (CO2), comme étant la source de tous les maux climatiques m’est apparue comme plus qu’étrange eu égard mes connaissances en la matière. Cependant, j’ai appliqué mon scepticisme à mon propre savoir et me disant que je commettais peut-être une erreur d’interprétation. Je me suis donc penché sur les rapports du GIEC. J’ai lu en quelques jours le compte rendu aux décideurs, ainsi que les rapports d’évaluation de la cinquième publication. Et là, plusieurs choses me sont apparues comme très approximatives. Je me suis alors renseigné quant à des rapports contradictoires, et j’ai trouvé des très nombreuses publications, américaines essentiellement qui s’opposait aux théories du GIEC, ainsi que plusieurs associations scientifiques nationales qui manifestaient une autre approche des données. Par la suite, en quelques années, j’ai tiré le fil, et suis arrivé à la même conclusion que de très nombreux organismes scientifiques : à savoir que le GIEC filtre les études retenues, oriente ses résultats, et surtout fonde ses théories sur des projections mathématiques bancales. Bancales dans le sens où en fonction du réglage des équations on peut obtenir tout et son contraire, et que systématiquement les réglages en question sont a priori opérés pour obtenir un réchauffement anthropique. Je dis a priori, car contrairement aux règles qui prévalent en matière de publications scientifiques, le GIEC ne donne jamais les réglages en question. Beaucoup de choses sont opaques ! Le Climatgate dont je parlais précédemment, à mis à jour des échanges d’emails, où le responsable demande à ses équipes de systématiquement effacer les données, et ce afin d’éviter que des tiers puissent avoir l’idée de reproduire les calculs !
Enfin, comme je le montre dans mon livre, les prévisions du GIEC sont soit totalement fantaisistes quand on les compare aux mesures réelles, soit dans la fourchette basse. Ainsi, en 2017, même le CNRS et le journal Nature, ont dû publier des articles mettant en cause les prévisions du GIEC en indiquant que les modèles utilisés « chauffaient », dit autrement, orientaient des données à la hausse… Ces erreurs de modèles sont dénoncées depuis des décennies par divers laboratoires / universités dans le monde, à commencer par un de nos meilleurs mathématiciens contemporains, Benoît Rittaud, qui a fondé l’Association des Climato Réalistes, afin de faire entendre une science non dogmatique. Vous trouverez sur leur site (https://www.climato-) de très nombreuses publications scientifiques officielles qui vont à contre-courant du GIEC. Et il est intéressant et pour tout dire nécessaire d’avoir différentes sources de données…
N’est-il pas vrai que les phénomènes climatiques “extrêmes” se multiplient ces dernières années ?
Le GIEC et le monde médiatique sont suffisamment malins pour jouer à la fois sur les référentiels, et sur la méconnaissance de ces sujets par le grand public et les politiques.
Quand vous entendez que « l’année 2023 a été la plus chaude de l’humanité », c’est tout simplement un mensonge. Car, en fait, personne n’en sait rien, et qu’il est au contraire très probable que cela ne soit pas la plus chaude, loin de là… J’explique naturellement pourquoi dans le livre, mais en quelques mots, il faut comprendre que le thermomètre moderne est inventé par M. Fahrenheit au XVIIIe siècle, et qu’il commencera à se répandre de façon officielle qu’à la fin de ce siècle. Que des mesures organisées sur quelques zones / villes remontent au mieux vers 1850, et qu’enfin, les mesures satellitaires ne sont connues que depuis les années 1980 environ. Même pour l’année 1900, obtenir une valeur fiable de la température mondiale moyenne est impossible, la marge d’erreur est conséquente. De nos jours, si nous avons de nombreuses stations de mesures, il s’avère que 75% de la surface du globe (les océans) ne sont quasiment pas couverts. Les études portent donc sur des estimations mathématiques avec tout ce que cela implique. Il est en l’état de nos connaissances strictement impossibles de comparer 2023 avec des valeurs fiables avant approximativement 1990 ou 2000, et encore, si on ne tient pas compte des océans ! Ensuite, sur les deux milles dernières années, notre planète a connu deux optimum, un romain av. J.-C., et un dit médiéval vers le XIe. Or, de nombreuses données nous laissent à penser que ces deux optimums étaient plus chauds que ce que nous connaissons…
Concernant les catastrophes naturelles, là aussi, les chiffres doctement publiés sont biaisés… Les organismes les plus au fait des catastrophes sont les compagnies d’assurance. Et je publie dans mon livre le rapport public 2021 d’une des plus grandes, le groupe AON. Nous voyons clairement qu’il n’y a aucune variation en 30 ans, avec environ 400 catastrophes par an. Pire, alors que la population a augmenté, et que des constructions se font dans des zones sensibles, le nombre de morts a été divisé par 2,5 en 50 ans passant de 50 000 à 20 000 (chiffres ONU)! Bref, à ce jour, aucune donnée opposable ne permet d’indiquer que notre monde connaît une augmentation des catastrophes naturelles. C’est juste que les médias font un focus plus soutenu. Alors que le nombre est stable, si je vous en parle tous les jours, vous aurez une impression d’augmentation. CQFD.
Enfin, si certains glaciers reculent bien, ils ne font que revenir à des valeurs connues à d’autres époques, découvrant au passage des restes de nos ancêtres qui vivaient sur des zones que notre XXe siècle a toujours connues recouvertes de glace, mais ce qui était une exception. Les glaciers reculent, l’Angleterre va pouvoir exploiter de la vigne, le Groenland redevient vert, et alors ? Il s’agit là de situations naturelles rencontrées par nos ancêtres. C’est comme si notre civilisation, convaincue d’être technique et de détenir la vérité absolue, ne supportait pas que le climat ne lui obéisse pas…
A propos du changement climatique
Quelles autres causes du réchauffement climatique que l’origine anthropique identifiez-vous ?
La seule source énergétique en lice est le Soleil, le noyau de la Terre émet aussi de la chaleur mais dans une proportion marginale. Pour faire simple, le soleil émet des radiations qui, après divers obstacles, à commencer par le bouclier magnétique terrestre, viennent chauffer notre planète. Ensuite, selon un principe physique dit d’équilibre, la terre va émettre à son tour des radiations dans la gamme de l’infra-rouge. Ces radiations vont donc monter vers l’espace, et en chemin rencontrer l’atmosphère qui va en absorber une partie et réémettre vers le bas. Ce phénomène est appelé à tort « effet de serre » par les médias. A tort car l’effet de serre est un phénomène bien spécifique qui s’entend pour un système physiquement clos, où l’air chauffé ne peut pas s’échapper et échanger avec l’extérieur (mécanique des fluides / convection), ce qui n’est pas le cas de notre planète. Le phénomène en jeu est celui de l’absorption dans l’infra-rouge, qui diffère pour partie de l’« effet de serre ».
La température de la planète a toujours varié. Et ce, dû à de nombreux phénomènes qui interagissent entre eux, rendant leur simulation très difficile, voire impossible (en l’état de nos connaissances) si l’on voulait espérer un résultat fiable. En plus de ce phénomène d’absorption (appelé effet de serre), nous avons donc en premier chef la position relative terre / soleil, selon l’orbite terrestre, qui conditionne les saisons et le climat, connue sous le nom de cycles de Milancovitch. Nous avons ensuite les variations solaires, dont l’intensité varie selon divers cycles, de 11, 60 ou 210 ans. Puis notre bouclier le plus puissant, le champ magnétique terrestre, qui dans le cadre d’un cycle long d’inversion des pôles, a diminué son intensité d’environ 10% depuis quelques décennies. On rajoutera des phénomènes naturels, eux aussi cycliques, comme El Niño et La Niña qui vont fortement influencer la température de divers courants océaniques et dont nous ignorons le moteur. Et d’autres éléments parmi lesquels les nuages qui jouent un rôle de régulation essentiel et qui sont tout bonnement écartés de toutes les simulations du GIEC. Le tout dans un ballet caractérisé mathématiquement de chaotique.
Tout cela implique que notre planète (comme de nombreuses autres dans l’univers), connaît des cycles de variation de température. Il s’agit de phénomènes naturels dont les forces en jeu sont si puissantes que l’Homme aurait toutes les peines du monde à vouloir les influencer ! Notre civilisation n’est même pas en mesure de contrôler par exemple les précipitations, je ne vois pas bien dans quelle mesure nous pourrions prétendre modifier tout le climat ! Il faut savoir que le GIEC prend comme point de départ de ses comparaisons l’année 1850, début de l’ère industrielle. Or, l’année 1850 se situe à la fin du PAG (Petit Age Glaciaire), en effet nos ancêtres ont connu durant 500 ans des conditions climatiques fraîches (en 1788 la seine est restée gelée durant 56 jours). Il n’y a donc rien d’anormal à ce qu’après une période froide, nous entrions dans un cycle chaud, avant de repartir dans quelques décennies vers un cycle plus froid.
Concernant ces histoires de réchauffement soi-disant alarmiste, permettez-moi de proposer un « petit jeu » à vos lecteurs. S’ils veulent bien, qu’ils effectuent une recherche sur le moteur Google « température standard de la terre », puis cette autre recherche « température moyenne de la terre en 2020 »… Les résultats qu’ils trouveront, renvoyés par des sites tout ce qui a de plus officiels, comme le CNRS ou l’OMM (Organisation Météorologique Mondiale), sont les suivants : la température standard de la terre sous notre ère est de 15°C, et la température moyenne 2020 est de 14.9°C ! Dit autrement, de 1850 à 2020, la terre s’est réchauffée pour arriver doucement à la température moyenne normale…
A partir de maintenant, cette température peut continuer à augmenter, peut être sommes nous au début d’un Optimum, ce qui serait une très bonne chose pour l’humanité. Comme ce le fut pour nos ancêtres des périodes romaines et médiévales.
E/ Vous contestez l’idée que le CO2 devienne « l’ennemi public n°1 ». Pourquoi?
Comme je vous l’ai dit, ce qui a attiré en 2014 mon attention fut la focalisation sur le CO2 comme cause unique de tous nos maux ! Cela n’a, scientifiquement parlant, aucun sens.
Nous avons parlé du phénomène d’absorption dans l’infra-rouge, qui fait que notre atmosphère va bloquer des radiations thermiques qui vont être réémises vers la terre, et maintenir ainsi une certaine température. Et il s’avère que cette caractéristique d’absorption est le fait de certains gaz présents dans notre atmosphère qui sont constitués d’au moins 3 molécules, comme l’eau (H2O), le dioxyde de carbone (CO2), ou encore le méthane (CH4). Cela est dû à un phénomène de vibration moléculaire.
Or, il s’avère que chacun de ces gaz a deux propriétés qui nous intéressent. D’une part l’absorption s’effectue que sur une partie du spectre, et d’autre part, l’absorption est plus ou moins complète. Concernant le CO2, son absorption est effective pour une toute petite partie de la chaleur émise par la terre (de 14µm à 17µm environ), et son absorption est à 100%. On dit que le CO2 est saturé en absorption dans l’infra-rouge !
Comprenez que d’une part le CO2 n’intervient que sur une faible partie du spectre, et que d’autre part il ne peut pas, c’est physiquement impossible, « bloquer » plus de chaleur qu’il ne le fait déjà. Imaginez que vous ayez une vitre opaque de 5 cm d’épaisseur qui bloque complètement la lumière. Vous pourriez doublez ce vitrage, passer à 10 cm d’épaisseur, pour autant la lumière ne sera pas plus bloquée !
Sur ce sujet, il faut savoir que l’impact de la variation de CO2, qui aboutit à ce que l’on appelle la sensibilité climatique (température pour un doublement de CO2), est en réalité quelque chose de très mal définie et sur lequel pas grand monde n’est d’accord (il existe trop de variables pour arriver à une conclusion certaine). Néanmoins, diverses études (j’en donne dans mon livre) estiment qu’un doublement du taux de CO2 entraînerait une variation positive de la température de 0,1°C. Là où le GIEC sort des chiffres allant jusqu’à +6°C ! Le Pr Clauser, prix Nobel de physique 2022, et qui s’est intéressé à ces sujets, rappelle que le rôle du CO2 est tout à fait négligeable…
Naturellement le GIEC sait cela, dès lors il « joue » sur 3 tableaux pour maintenir son argumentation carbo-centrée.
Tout d’abord l’ignorance de ce sujet dans la population. Qui face aux histoires de « bilan carbone » s’est interrogé y voyant comme une incohérence ? Le GIEC se positionne ici comme un organisme qui détient la vérité absolue en n’ayant face à lui peu de personnes à même de lui porter la contradiction.
Ensuite, le GIEC met en avant un effet dit de rétroaction positive, impliquant que la petite variation potentielle dû au CO2, de 0,1°C (ou plus selon le GIEC), va avoir un effet domino ! Cette assertion a été démontée par de nombreux scientifiques, dont le Pr Linzen, probablement le meilleur météorologue vivant, qui a été pourtant membre du GIEC et un des rédacteurs du 3ème rapport, mais qui a fini par partir face aux incohérences qu’il a constaté.
Enfin, le GIEC fonde ses résultats sur « l’effet de couche ». Pour simplifier, c’est une théorie qui dit que plus vous rajoutez de CO2 dans l’atmosphère, plus « il s’empile » (couche de CO2). Et qu’à une certaine altitude, le CO2 va alors, par d’autres phénomènes que l’absorption, réémettre de la chaleur vers la terre. Sauf que comme je l’explique dans mon livre, cette théorie est fragile, et surtout contredite par les mesures… Il est amusant de relever que l’initiateur de cette théorie dans les années 1970, le Pr Syukoro Manabe prix Nobel, a eu récemment cette phrase lors d’une interview : « Les modèles de climat sont un très bon outil pour comprendre le climat, mais un très mauvais pour le prédire. » !
En conclusion, le CO2 n’a pas le rôle que certains souhaitent lui prêter, j’irai même plus loin, il est très probable que son augmentation soit positive, à travers notamment l’amélioration de la croissance des végétaux. La focalisation sur le carbone a, comme je l’explique dans le livre, des origines politiques pas scientifiques. Le « bilan carbone » est une escroquerie, tout comme l’objectif zéro carbone en 2050 qui est non seulement irréalisable, mais surtout non souhaitable ! Une escroquerie qui voit se déverser des milliards en subvention, pas perdus pour tout le monde…