Les âmes sensibles de France doivent changer d’angle de vision
NATIONAL


Depuis des décennies, les braves gens de ce pays donnent et livrent du matériel aussi divers que variés aux pays indigents. C’est la solidarité mondiale dans sa pleine expression. Depuis 50 ans, ces belles âmes s’acharnent à aider les nécessiteux du monde entier sans se poser la question fondamentale d’où vient cette misère récurrente. Tout comme ces œuvres caritatives qui sévissent en France, elles ne condamnent pas les mécaniques économiques qui paupérisent. Focaliser son action sur uniquement les effets tout en rechignant de voir les causes, c’est aussi efficace qu’un Doliprane pour le covid. Peu importe ces considérations.
Ce qui nous préoccupe ici, compte tenu de la situation dramatique du domaine social en France, c’est de constater que tout ce matériel envoyé dans les pays extra-européens devient une perte contre-productive. La misère s’installe en France. Elle est visible et palpable. Il est grand temps, à notre sens, de changer de point de mire sur les destinations d’envoi de matériels et d’aides alimentaires. Ceux qui envoient du matériel médical partout dans le monde feraient mieux à présent de le répartir dans nos déserts médicaux. Il y a pléthore de mairies qui en demandent pour améliorer les dispensaires improvisés dans leurs périmètres respectifs. La nourriture et autres articles de première nécessité devraient être dispatchés sur tout le territoire tant il y a de souffreteux dans notre pays. Toutes les associations caritatives réclament à cor et à cri un surcroît d’aides tant la demande a augmenté logarithmiquement.
La générosité et l’entraide doivent se faire là où le besoin se fait sentir. Malheureusement, notre pays devient une zone du quart-monde. Il a besoin d’une aide nationale, bientôt internationale. Ceux qui peuvent encore délivrer des oboles de toute nature doivent à présent le faire dans et pour nos territoires. C’est la fin de l’abondance disait l’autre. Il est certain que l’opulence n’est plus dans le registre du quotidien des français. Il va falloir serrer les coudes pour minimiser les affres de la grande dépression qui arrive façon tsunami.