L’Azerbaïdjan, joker d’Israël ?
LIBRE EXPRESSION


Dans le grand jeu des maîtres de guerre qui s’amusent comme des petits fous depuis quelques mois, les cartes s’abattent les unes après les autres. Les alliances se font et se défont mêlant idéologie, intérêts géostratégiques, économiques, opportunistes, échéances électorales et politiques internes. Ce jeu dont les règles sont mouvantes, non-écrites (et quand elles le sont, on a le droit de les bafouer) se joue en continu, crée de nouvelles cartes, en élimine d’autres et exclut la morale, le code d’honneur. Du moment que l’ennemi en prend « plein sa gueule », le coup est bon.
Ni la géopolitique, ni la prospective ne sont ni des sciences, ni exactes et revendiquent le droit à l’erreur. Pour qui, comme moi ne participe en aucun cas, à aucun moment aux décisions et aux coups de ces maîtres de guerre, l’intérêt de ces (non)-disciplines (puisque sans règle) est d’imaginer ce que pourraient être les prochains coups. Juste comme ça, par pur amusement intellectuel. Alors, encore une fois, imaginons un certain nombre d’hypothèses et un futur possible (je n’ai pas écrit souhaitable, entendons-nous bien).
Les hypothèses :
On peut considérer qu’Israël, au moins depuis ce samedi 7 octobre 2023 est en guerre contre ses ennemis, ceux qui menacent son existence et que ses dirigeants sont prêts à tout, déterminés à mettre tous les moyens pour régler définitivement le problème.
Les attaques du Hamas leur donnent l’opportunité, la légitimité pour se lancer dans cette opération.
Les ennemis d’Israël sont le Hamas (comme ennemi intérieur, ce golem qui a échappé à son créateur), le Hezbollah aux portes du pays, la Syrie soutenue par les Chiites et l’Iran, le grand ennemi sous-régional, l’ennemi principal, soutien des précédents.
Les alliés sous contrôle sont les pays de l’OTAN et les opinions publiques que les médias occidentaux ont tôt fait de manipuler (allant jusqu’à appeler à l’élimination, la discrétisation des voix qui appellent à la désescalade, au cessez-le-feu…).
Nous nous trouvons alors devant une lutte à mort, qui sera longue, qui concernera une géographie étendue, coûteuse en ressources, en destructions, en vies, en vérités.
Dans ce cadre, la mer Caspienne pourrait-elle devenir l’une des zones d’activation de la guerre d’Israël contre l’Iran, permettant d’ouvrir un deuxième front contre ce dernier ?
L’activation de cette hypothèse ne permettrait-elle pas, en activant l’Azerbaïdjan, grand allié historique d’Israël dans la sous-région, grand fournisseur de gaz pour l’Europe d’Ursula, lointain voisin (géographique et idéologique) de la démocratie universelle de créer une zone supplémentaire d’affaiblissement à la fois de l’Iran mais aussi de sa relation géographique avec la Russie ?
Quid alors de l’intégrité territoriale du sud de l’Arménie ?
Quid alors des promesses de paix et de libre commerce conclus par les six pays riverains de la mer Caspienne ? (Azerbaïdjan, Iran, Kazhastan, Russie, Turkémistan)
Pourquoi l’activation d’un conflit sur la mer Caspienne deviendrait pertinente ?
Par proxy, cela permettrait à Israël de par sa proximité historique avec l’Azerbaïdjan et de fait, aux Etats-Unis qui sont absents de toute influence sur cette zone, d’espérer implanter et conforter un contrôle sur ce territoire grand comme les quatre cinquième de la France et riche en ressources énergétiques (gaz, pétrole) ;
Créer de l’insécurité maritime sur cet espace permettrait de compliquer les échanges entre la Russie et l’Iran, alliés stratégiques et affaiblir indirectement la Russie, l’ennemi de l’Oncle Sam ;
Disperser les énergies Iraniennes dont les ressources militaires seraient affectées à un autre combat que le soutien au Hezbollah ou à la Russie.
Mais ceci est très certainement de la pure fiction, issu d’un cerveau dérangé, vicieux et tordu qu’on ne trouve heureusement pas dans les Etats-majors.
Veuillez donc me pardonner ces élucubrations inutiles.