La république pose un genou à terre

NATIONAL

7/15/20232 min read

La grande messe républicaine se tient chaque année le 14 Juillet avec ses parades militaires, ses bals, ses feux d’artifice, sa liesse dans les rues. Benjamin Raspail propose cette date et la fait acter par la représentation nationale le 6 Juillet 1880.

Le mystère reste entier pour savoir si on fête la prise de la Bastille ou la fête de la fédération. Il semble que pour satisfaire les courants politiques de l’époque, un certain flou artistique fut ordonné pour ménager les sensibilités. N’oublions pas qu’à cette époque où la 3ème république est toute jeune, les royalistes sont une forte représentation dans l’hémicycle.

Par volonté de consensus, le 14 Juillet est devenu la fête nationale, le symbole de l’union de la nation. Depuis, notre pays a traversé des crises, des guerres, des tumultes, jamais cette fête n’a perdu ni de sa prestance ni de sa symbolique. Mais ça, c’était le France d’avant Macron.

Aujourd’hui, nous voyons notre président n’essayant même pas de satisfaire l’attente spectatrice du peuple. Il ne tente pas l’exercice du discours présidentiel qui a défaut d’être institutionnel l’est au regard de la coutume. En 21 ans (1) de pouvoir, Macron n’a joué le jeu que deux fois, c’est dire son mépris pour le peuple qu’il est censé représenter, c’est dire son inappétence à vouloir resserrer les rangs de la nation.

Cette année, se rajoute la fuite des maires de France devant l’adversité. Ils annulent les festivités par peur. Ils ont la frousse d’en découdre avec une infime minorité de canailles. Ils sont indignes d’être des représentants de la république, régime politique où « aux armes, citoyens... » est le chant national, chant guerrier s’il en est.

Voilà où on en est. Après 40 de démagogie et de laxisme, 40 ans de volonté fictive d’intégration jamais admise par les récipiendaires, l’enfumage de ces longues années s’estompe sous le vent de la réalité. Une certaine population ne veut plus des valeurs de la république. Au moindre prétexte, elle brûle tous les symboles de la république. Et au lieu d’imposer la loi et l’ordre, d’imposer par la force l’union de la nation, les pleutres reculent, plient le genou, fuient le combat. Ils déploient le drapeau de la reddition. Quel beau spectacle de médiocrité et de couardise que voilà.

N’oublions pas qu’un maire est le premier policier de sa ville. Tous ces maires faillissent dans leur charge. Ils ont peur de remuer le magma belliqueux qui sourd partout dans notre société. La peur n’évite pas le danger. La peur n’évite pas la réalité. La peur n’impose pas la paix sociétale.

Certaines voix, peut-être pertinentes, nous disent que ces jeunes émeutiers sont manipulés. C’est possible et ce fait est d’autant plus inquiétant. En effet, ceci démontre qu’il y a des forces invisibles qui veulent déstabiliser le pays. Elles y réussissent parfaitement. Quand les détenteurs de l’autorité fuient leur charge sécuritaire, c’est le signe que Rome va brûler d’un moment à l’autre. Il y a vraiment péril en la demeure France.

1)- Sous sa dictature, les mois comptent triple voire plus pour certains.