La rentrée scolaire
La Lettre du Duc de Guise
LIBRE EXPRESSION


Nous avons pour cette nouvelle rentrée scolaire un fringant nouveau ministre. Une nouvelle fois nous n’avons pas droit à une personne connaissant son sujet par la pratique, investie par la hauteur de la tache. Une nouvelle fois les dénonciations de Jean-Paul Brighelli ne seront pas prises en compte et nous resterons dans le statu quo du crétinisme programmé. Ce nouveau beau merle ne va pas siffler le retour sur les bancs scolaires patinés d’échecs pour les rénover par une couche d’enseignement performant.
Vraisemblablement nous resterons sur ce qu’a laissé sur le perron son prédécesseur à savoir le paquet suintant de la propagande déconstructiviste. A l’intérieur, il y a les standards LGBT, la cancel culture, le wokisme et ses délires, l’écriture inclusive qui fragmente la société et casse la cohésion collective sinon la bonne compréhension d’un texte. Le dossier « harcèlement » n’a pas été clos positivement et dans l’actuel état de l’esprit général, il n’est pas prêt de l’être. A force de laxisme, ce n’est plus les enseignements supérieurs de l’école qui influent positivement sur la société, c’est la société qui conditionne exécrablement l’école. De l’’excellence d’autrefois, nous sommes vautrés dans la médiocrité la plus crasse.
Quand ce pays voudra se relever économiquement, culturellement, stratégiquement, il lui faudra reprendre en main ferme la formation des talents en herbe. S’il veut retrouver le chemin de la reconnaissance universelle, une position majeure dans l’équilibre des puissances mondiales, une place méritoire dans l’innovation et la maîtrise des technologies de pointe, il doit recréer une école de la précellence. Il doit en finir avec cette école de la minablocratie si délétère.
L’école ne doit plus être ce champ d’endoctrinement gauchiste accompagné de toutes dérives sociétales issues d’une pression lobbyiste d’un mauvais aloi absolu. Elle est là pour transmettre les savoirs, pousser les esprits vers le haut. Il faut hisser les talents sur les marches de l’optimum. Elle doit inculquer au-delà de l’éminence intellectuelle, la discipline, le sens du bien commun, le respect des règles communes et l’ordre établi. Elle doit insuffler le sens de la justice et de l’équité comme le faisaient naguère les leçons de morale.
L’école doit aussi promouvoir le mérite et l’excellence de tout un chacun qui fait la diversité humaine et le gage d’un avenir créatif et harmonieux du collectif. Elle doit donner toutes les clefs de la réussite à chacun suivant ses talents et ses dispositions.
Les hautes études ne doivent pas être l’apanage des seuls riches. Elles doivent être prises en charge par l’état si le postulant est à la hauteur des objectifs. Il ne faut pas tomber dans le travers américain où l’étudiant socialement modeste est, soit prisonnier presque à vie de sa dette scolaire, soit faute de moyen, privé d’études puis relégué dans les strates inférieures (ce qui n’inclut pas forcément un état souffreteux). Dans les deux cas, c’est un gâchis qui ne présage rien de bon pour l’avenir et la dynamique ascensionnelle générale.
L’école doit créer des polymathes et en finir avec ses formations d’esprit monotâche formatée. Elle doit en finir aussi avec son dénigrement systématique des esprits manuels. Le talent est partout, dans tous les segments. Il suffit d’avoir la volonté de le découvrir et lui favoriser la voie royale de la réussite.
Ces objectifs sont certes ambitieux, mais si la 3ème république a réussi en la matière, nous ne voyons pas pourquoi nous ne réussirions pas. C’est une question de volonté ni plus ni moins.
Il est clair que ces nobles desseins vont à l’encontre de 50 ans de démagogie gauchiste où l’élitisme est prohibé au profit du misérabiliste intellectuel. Le nivellement par le bas est une catastrophe. Ce dernier est le facteur déterminant de notre dégénérescence sociétale qui sert bien les intérêts de l’état profond.