La rentrée des luttes ineptes

La Lettre du Duc de Guise

LIBRE EXPRESSION

9/12/2023

L’interminable période estivale est enfin finie. Nous trépignions d’impatience le grand retour de nos gauchistes locaux préférés. Enfin, ils sont de retour. Ces intermittents de la révolution sont entrés en matière. Nous sommes un peu déçu du fait qu’ils n’ont pas renouvelé leur premier tableau du spectacle revendicatif. Ils ont repris prosaïquement leur harcèlement envers les croisiéristes. Après Douarnenez, Concarneau, ce fut au tour de Lorient de se farcir les forces obscurantistes sous l’égide cette fois du collectif « Extinction Rébellion ». Ils veulent perturber la quiétude des croisiéristes parce que ces derniers sont censés être des riches.

Nos agitateurs patentés devraient savoir que les croisiéristes ne sont pas plus nantis qu’eux. Alors pourquoi les empêchent de jouir sereinement de leur escale avec des prétextes fallacieux ? Ils devraient être lucides que beaucoup ont économisé des mois voire des années pour s’offrir une croisière. Certains ont même emprunter pour y avoir accès. Le vrai riches odieux qu’on déteste n’est pas là.

Que croient nos saltimbanques de la lutte sociale ? Les riches, les vrais riches que leur jalousie maladive exècre ne sont pas dans les croisières. Ils méprisent trop les gueux, les pauvres et les souffreteux pour ce mélanger avec eux à bord d’un paquebot. Les riches ont leurs avions privés pour aller de par le monde. Ils ont leurs propres bateaux pour festoyer et parcourir le globe avec à leur bord des péripatéticiennes et leur petite cour de flagorneurs. Ils n’ont rien à voir avec les croisiéristes qui au mieux sont des petits notables d’un bled quelconque. Les poseurs de barrières scandant « Croisières, ni ici, ni ailleurs » se trompent lamentablement de cible.

Notre pays, est-il si opulent qu’on peut négliger un apport financier venu de la mer ? Peut-on se permettre de refuser cette manne touristique à tous les locaux qui profitent de cette aubaine pour compléter avantageusement le tiroir-caisse et le développement économique du terroir où la création d’emplois n’est pas anecdotique ?

Nous suivrons ces rebelles des quais le jour où ils seront sérieux, le jour où ils bousculerons les vrais riches, le jour où ils réclameront hardiment une meilleure répartition de la richesse crée. Pour l’heure leurs actions ne sont que des mouvements de mouches qui agacent stérilement la bête de somme.