La force inquisitrice dominicaine s’étend

FINISTÈRE

10/14/20232 min read

Tout démarre lorsque Elon Musk rachète Tweeter, l’oiseau bleu censeur qui outrepasse l’objet de son offre publique d’échange et de partage. Certes, ce réseau social n’est pas le seul à jouer l’ineffable Bernard Gui puisque ses camarades de jeu dit GAFAM font la même chose.


Le milliardaire réactive les comptes supprimés et redonne à la liberté d’expression son amplitude. Thierry Breton, ayant remplacé avantageusement le chef de la propagande Joseph Goebbels, exige des réseaux sociaux une parfaite censure avec la délation en relief. Tout ce qui n’est pas coulé dans la moule de la doxa doit être dénoncé, condamné, supprimé. Ainsi la guerre est ouverte entre les deux personnages. Musk bénéficie des lois et surtout de la constitution américaine où la liberté d’expression n’est pas une bagatelle ou une simple vue de l’esprit. De surcroît, les droits de l’homme enseignent par l’article 19 que « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit ». Qui est ce petit fonctionnaire zélé et tyrannique pour faire fi de la charte de Munich et de tous les textes internationaux protégeant la libre pensée, la libre expression ?


Le jeu va plus loin. Ce grand inquisiteur veut faire payer des droits d’auteur aux réseaux sociaux lorsque leurs abonnés citent, relaient, commentent des productions de la presse de grand chemin. Il inverse les valeurs puisque relayer un article d’un média sur sa page est une forme de publicité gratuite. Qui doit payer qui au final ? Allons-nous retomber dans la pathétique affaire des moines copistes ? Un peu de sérieux et d’objectivité SVP.


La mesquinerie du quotidien « Le télégramme » reprend à son compte cette tendance minable. Elle vient de frapper de ce nouveau ton illégal le secrétaire départemental du Finistère de « Debout la France ». Le service juridique de ce journal qui servait autrefois les poissonnières à emballer le poisson, jette à ce courageux représentant politique local « Nous vous informons que toute utilisation, notamment copie, reproduction, représentation, traduction, adaptation, diffusion, intégrale ou partielle, du contenu ou des informations présentes sur le site « http://www.letelegramme.fr », sous quelque forme et par quelque procédé que ce soit, est formellement interdite sauf autorisation écrite préalable de l'Éditeur (article L. 122-4 du Code de propriété intellectuelle) ». Peut-on parler de propriété intellectuelle lorsque l’essentiel de l’activité de ce type de journal est de relayer les événements créés par d’autres acteurs publics et anonymes ? Il ne faut pas confondre plagiat et transmission, imitation et information.


Nous l’avons compris, « Le télégramme » chantre de la Bien-pensance veut faire taire un segment politique qui ne lui sied pas du tout. Ceci procède à la guerre idéologique, au process dictatorial, à l’inquisition oligarchique qui muselle les opposants. Mais ce n’est pas pour autant que « Debout la France » arrêtera de communiquer sans filtre sur l’actualité.


Ce journal, comme ses homologues détenus par les puissances de l’argent, n’est qu’une officine du ministère de la propagande et des intérêts ploutocratiques qui dépassent le champ national et la compréhension même du monde par ces journalistes formatés à l’école des taupes, intrinsèquement malvoyantes à force de ne pas voir la lumière du jour.