La déliquescence de notre société a un nouveau concept : Le Momcation

La volonté de se déresponsabiliser n’est pas un phénomène nouveau. L’individualisme a pris le pas et il atteint actuellement son paroxysme. Concrètement ça se traduit par des changements de destination type « je n’ai pas un mari, mais un partenaire sexuel », « c’est pas ma faute, c’est à cause de ... », « je ne suis pas le larbin des autres », « je veux vivre ma vie » etc.

Depuis longtemps, on refourgue aux autres sa progéniture pour qu’ils s’en occupent à notre place et on déleste dans les EHPAD nos parents. On ne va pas s’emmerder avec des boulets en fin de vie. On demande aux industriels de cuisiner pour nous et on délègue à qui veut bien le faire, la charge de satisfaire nos corvées et autres tâches ingrates et récurrentes de l’intendance. On ne veut plus rien faire qui ne soit pas dans le loisir et le pur plaisir. On se dédouane de toute charge, de toute responsabilité, de tout devoir naturel. On renie nos engagements et nos obligations morales. On est dans l’ère de l’égoïsme absolu et dans l’acte ceci donne des adultes éternellement adolescents donc immatures et inconsistants.

Le tout dernier développement du culte de soi s’appelle donc le Momcation. Il vient naturellement des états-unis, pays où la dégénérescence sociétale est à son point culminant. Il est dédié aux seules femmes. Il consiste à partir en vacances ou en week-end sans mari, sans enfant, sans chien ni chat, avec ou sans les copines pour faire se que l’on veut. On met à la poubelle pour quelques temps ce que l’on a construit antérieurement. La contrainte de toute nature est balayée au profit de la pure jouissance égoïste.

Il est fort à parier que le Dadcation va bientôt sortir. Nous craignons que le sentiment d’abandon pour le coup réel va impacter le mental des enfants. Maman n’est pas là, papa non plus, ils font tous les deux le break. Il en est donc fini de la surprotection parentale qui par ailleurs a été un fléau contre-productif dans la préparation à l’entrée dans la vie des futurs adultes. Il en est fini de la cellule familiale traditionnelle, celle qui est pour l’enfant un phare et un refuge indestructible.