La conquête électorale

NATIONAL

7/20/20232 min read

Sur l’on regarde le paysage électoral objectivement, on se rend compte que 50 % des électeurs dans le meilleurs des cas ne votent plus. Notre démocratie est donc privée de la moitié de ses rangs. Cette réalité de terrain arrange bien les partis dominants qui se voient élire avec une minorité d’électeurs.

Le cas Macron est significatif. Il est réélu avec 58 % soit dans la réalité avec 29 % du corps électoral. Au premier tour, c’est encore plus significatif puisque les petits arrangements entre amis n’ont pas encore opéré. Au premier cycle de l’enfumage, il a obtenu 28 % des suffrages. 28 % pour 50 % de la volonté populaire ça donne pas grand-chose de consistant. Ses électeurs, vieux et bourgeois pour la plupart, ne représentent effectivement que 14 % des électeurs.

Pour conquérir le pouvoir, ce n’est pas en essayant de convaincre les électeurs actifs, qui restent peu ou prou dans leur position politique, mais bien sur les électeurs devenus PNJ (pion non joueur). Ils représentent plus de la moitié du corps électoral. Ils ne sont plus actifs parce qu’ils sont dégoûtés de la politique qui depuis 40 ans trahit les intérêts de la France, brade les fleurons économiques aux forces extérieures, estourbit le social. Cette classe de renégats nous a livré à la commission européenne sur un plateau d’argent en violant la volonté populaire. Cette classe de flagorneurs restreint nos libertés et nous paupérise de plus en plus violemment.

En un mot, ils ne votent plus parce que quel que soit la politique adoptée, rien ne change pour eux sinon l’accélération de leur appauvrissement programmé.

Le travail que doit faire tout souverainiste qui se respecte, n’est pas de tenter de convaincre l’indéboulonnable Vitulin, mais de faire sortir de leur torpeur les « écœurés » de la politique. Le vivier est immense. Leurs invectives sont justes à propos de la classe politique « vendue ». Il n’est pas facile de leur faire comprendre que nous sommes différents, que nous défendons la cause du peuple dans une amplitude géostratégique. Leurs suspicions à notre égard sont justifiées compte tenu que vu de l’extérieur, nous ne sommes que des partis parmi tant d’autres qui veulent en croquer.

Nous ne savons pas si nous aurons le temps et le loisir de les convaincre peu à peu, de les faire lâcher leur bride du ressentiment et de la méfiance envers la politique au regard de la volonté Macroniste de nous faire rentrer de plein pied dans la guerre ploutocratique américaine. Il faut bien comprendre qu’en temps de guerre, il en est fini des élections et de la démocratie, de la liberté d’expression et du moindre espace de liberté. L’économie depuis l’adoption de la LPM est dédiée exclusivement à l’effort de guerre et que vos enfants crèveront les tripes à l’air pour le plus grand bénéfice du complexe militaro-industriel américain. Les néoconservateurs s’en frottent déjà les mains et préparent le tiroir caisse et les actes notariés.

Nous n’avons pas le droit de baisser les bras, toutefois, il faut être lucide que notre tâche n’est aisée dans un contexte où le comportement délétère est général. Le renoncement ordinaire des gens est inouï et affligeant. Il se rajoute le crétinisme, l’aporie, la flagornerie, la conformité consternante où les bras en tombent.

Nos discours ne seront pas l'expression du raisonnement plein et entier, logique et indéniable, mais feront partie du registre de la prédication ouvrant des actes de foi. Ce ne sera plus de la harangue politique, ce sera des développements théologiques. Le sentiment et l’instinct seront les supports dégageant la raison, si tant est que l’exécutif ne nous enferme pas dans ses geôles.