Journée des peuples autochtones : la jeunesse façonne un avenir durable

INTERNATIONAL

8/21/2023

Le 1er Août de chaque année est la journée internationale des peuples autochtones. D’après le site de l’ONU, « ils représentent 90 nations et plus ou moins 476 millions de personnes. Bien qu'ils représentent moins de 5% de la population mondiale, ils portent le poids de la disparité économique, puisqu'ils constituent 15% des personnes les plus pauvres de la planète ».

En cette journée du 9 Août 2023 dédiée jeunes autochtones, ces derniers s'engagent comme de bons soldats complètement retournés par la doxa onusienne dans l'action climatique, les droits de l'homme et la conservation culturelle. Antonio Guterres, Secrétaire général de l'ONU déclare « Les jeunes autochtones sont à l’honneur, de même que le rôle qu’ils jouent en faisant advenir le changement et en forgeant l’avenir ».

Les autochtones sont tellement à l’honneur que ceux de l’île de Maui ont été victimes d’une agression technologique à but de spoliation territoriale sans précédent.

Le Brésil ne se grattent pas pour spolier les peuplades autochtones amazoniennes. Celles du Liberia et ceux du périmètre indonésien sont broyées par le monde moderne dont le petit cercle des financiers est son fer de lance. Partout, l’ensemble des 90 nations qu’ils représentent est haché menu. Il ne suffit pas de déclarer des journées internationales pour se souvenir de leur existence, il faut leur laisser le loisir d’être eux-mêmes et de perdurer. Ces journées dédiées semblent n’être que des journées mémorielles, des portes ouvertes de certains musées culturels, des intentions qui n’engagent personne. Au-delà de ces simulacres du respect des peuples, on intègre par la force ces autochtones dans notre monde qui leur est complètement étranger et délétère.

Le 13 septembre 2007, l’Assemblée Générale de l'ONU adoptait la Déclaration portant sur les droits peuples autochtones, leur reconnaissant «leur droit fondamental à refuser la destruction de leur intégrité en tant que peuples distincts, et à refuser la destruction de leurs valeurs culturelles et de leur identité ethnique ». Dans l’acte, on les déloge de leurs terres ancestrales et on les refourgue manu militari dans des cités bétonnées dont la déshumanisation n’est plus à démontrer. On leur impose un choc culturel majeur. De l’âge de pierre, on les transfèrent sans temps d’adaptation dans un monde numérique qui s’appète à conquérir l’espace. D’un monde où chacun a sa place, sa personnalité propre, ces gens se retrouvent dans un univers où l’identité n’est que sous forme numérique, conditionnée, remplaçable à souhait et où la disparition d’un élément ne remet à aucun moment en cause la cohérence du système. D’un monde où chacun a sa valeur ajoutée dans le clan, difficilement remplaçable, on les bascule dans un système où c’est l’exact contraire où nul n’a de place prépondérante et dommageable en cas de perte.

Les droits des peuples autochtones comme bien d’autres droits internationaux sont bafoués tous les jours. Sur 8 milliards de bipèdes zombifiés par la transhumanisation déjà acquise, les 476 millions d’ autochtones naturellement libres ne pèsent pas lourd. De plus, ils ont l’incroyable toupet de vivre sur des territoires riches en ressources naturelles qu’ils n’exploitent pas. Face à l’envie financière, aux forces colonialistes toujours vives, ils ne font vraiment pas le poids.

On a beau leur dédier des journées de reconnaissance, ça ne change en rien le sort que les puissances de l’argent leur réservent. Ils doivent s’intégrer dans un système pourri ou périr. En aucun cas ils continueront ce qu’ils sont. Tel est le sort de tous ceux qui ont encore échappé à la marche inexorable de la civilisation.