Changement sémantique
On ne dit plus Béotien, on dit journaliste
NATIONAL


On savait les journalistes adossés à la doxa, on ne les savait pas encore atteints de crétinisme aigu. Vouloir relayer la mythologie GIECienne est une chose, le faire intelligemment une autre. Pour preuve, ce titre de France info :
Hérault : une commune est privée d’eau potable en raison de la sécheresse.
Plus bas, l’article étale les faits « Mardi 25 juillet, cela fait six jours que 300 habitants de Cessenon-sur-Orb (Hérault) sont privés d’eau potable. En cause ? La sécheresse qui touche le département ».
La réalité est autre. C’est seulement 300 habitants qui habitent en haut du village qui sont privés d’eau. Les 2000 autres ont toujours la ressource à leurs robinets. L’article précise que la fontaine du village coule toujours et que les 300, autres que ceux de Léonidas, y remplissent des jerricans. Si la fontaine coule « à perte » c’est qu’il y a donc de la ressource.
Pourquoi le haut du village est privé d’eau ? Problème de réseau, de pression, de problème d’urbanisation, de station de relevage ? Toujours, la sécheresse a bon dos. Ce qui n’est pas dit dans cet article, c’est la création de nouveaux quartiers résidentiels qui a augmenté la demande d’eau. Qu’en corollaire, l’administratif communal avide de nouveaux résidents n’a pas vérifié en amont la quantité disponible de cette ressource précieuse dans le sud.
Le journaliste écrit « le fleuve est bas, la source débite deux fois moins que d’habitude ». Ce n’est pas une nouveauté qu’en pays de langue d’Oc les fleuves et rivières voient leurs niveaux baisser et leurs sources moins chanter en été. Il poursuit « Pour que la station de relevage continue de fonctionner, il a fallu prévoir dans l’urgence des rotations de camions-citernes. Le ballet de camions se poursuivra jusqu’aux prochaines grosses pluies ». D’où vient l’eau ? Pas de Bretagne c’est sûr. Elle vient des environs qui bénéficient eux aussi de la « sécheresse ».
Une fois encore, ce type d’article procède à une volonté dramaturgique favorable à la réquisition privée de l’eau si chère à Netslé et consorts. Il n’offre d’autre choix que d’intégrer que la sécheresse est évidente, que c’est une vérité biblique. Le lecteur ne perçoit pas que le terme « risque » implicite n’est pas égal au terme explicite « réalité ». Quand nous sommes en voiture, on risque un accident, pas forcément qu’on l’aura.
Le journaliste exclut délibérément :
1)- La normalité saisonnière
2)- Les autres possibilités et causes objectives
3)- La projection positive
Comme lors de la crise Covid, la peur est utilisée comme moyen de pression. Elle est la méthode infaillible pour verrouiller l’intellect en ouvrant parallèlement l’émotion et l’instinctif. De ce fait, on peut faire gober tous les mensonges qu’on veut aux masses BFMistisées. Auguste Chirac avait en son temps dénoncé cette manipulation des esprits.